Accueil
Les Théâtres
Fest'Hiver
Liens
Contacts


Théâtre des Carmes
La Lionne

Théâtre
du Chêne Noir
. L'aire poids-lourds

. Le bourgeois gentilhomme
Théâtre du Chien
qui Fume
Plus jamais Mozart
Théâtre des Halles
ADN, histoires
de famille
Théâtre Transversal
Petit Traité de toutes
vérités sur
l'existence


L'Entrepôt
Chaos
La FabricA
Catarina et la beauté
de tuer des fascistes
Conservatoire
Moi...au théâtre ?
Dans tes rêves !
Bibliothèque Ceccano
Lecture de textes





 

Bibliothèque Ceccano

Mardi 28 janvier à 12h30

Lecture par les directrices et directeurs des Scènes d’Avignon en présence de l’auteur

Midi-Sandwichs
La Fête de la frontière

de Matéi Visniec

J'ai eu le plaisir d'écrire ces textes à la demande de la compagnie de théâtre italienne Teatro dei Borgia dirigée par le metteur en scène Gianpiero Borgia.
Voici le contexte de cette commande à l’écriture.
La ville italienne de Gorizia et la ville slovène de Nova Gorica auront en 2025, ensemble, le statut de capitale européenne de la culture. Elles forment une agglomération urbaine très particulière. La frontière entre les deux villes a disparu depuis longtemps devenant par endroits une piste cyclable. Entre les deux villes, il y avait une circulation de personnes, de biens et de services même à l'époque de la Fédération yougoslave (et donc du communisme). Les Italiens de Gorizia pouvaient voyager, sur la base d'une autorisation spéciale, à Nova Gorica et les Slovènes de Nova Gorica, de même, avec l'aide d'un document « célèbre » (prepustnica) pouvaient aller respirer l'air occidental dans la ville de Gorizia.
Après la chute du communisme, les échanges entre les deux villes se sont intensifiés et diversifiés. À Nova Gorica, de nombreux casinos sont apparus - un type d'établissement infiniment plus rare et plus contrôlé en Italie. Les Italiens vont acheter de l'essence et des cigarettes à Nova Gorica car ces produits y sont moins chers. En revanche, les Slovènes se rendent à Gorizia pour acheter des produits de luxe ou des jeans... Les deux villes cohabitent à proximité l’une de l’autre, étroitement liées. Dans certains endroits, il suffit de traverser la rue pour passer de l'Italie à la Slovénie et vice versa. Il y a même, dans un parc proche d'un ancien poste de contrôle douanier, un banc public sur lequel on peut s'asseoir comme on veut : du côté slovène ou du côté italien.
C’est dans la perspective des célébrations de l’année prochaine à Gorizia et à Nova Gorica que la compagnie Teatro dei Borgia m’a demandé décrie une pièce sur le thématique des frontières. Le spectacle est en répétition et s’intitule FESTA DI CONFINE.
J’ai encore une fois adopté la « stratégie » des modules théâtraux à composer. Lorsqu’on écrit sur les frontières on se rend compte qu’il s’agit d’une histoire sans fin. Une histoire évidement douloureuse, mais parfois grotesque et absurde, voire comique. Ce que je propose dans ce recueil c’est une matière pour un spectacle. Il y a, dans cette matière, des souvenirs personnels, des situations dramatiques inspirées par des faits réels, des modules qui tiennent de la pure fiction.


Matéi Visniec







Scènes d'Avignon
16, rue du puits tarasque - 84000 Avignon


site réalisé par A Rebrousse Poil prod / Marseille (© 2013)